Le Vercors l'autre Eldorado du vélo

A cheval sur les deux départements de l'Isère et de la Drôme, le Vercors est un paradis pour le vélo, que ça soit la route ou les randos VTT. Les paysages sont grandioses, en cette saison les prairies sont en fleurs, les forêts odorantes et d'un vert profond. Du plateau très ensoleillé de Villard de Lans, on plonge dans les sombres et spectaculaires gorges de la Bourne, bordées de falaises vertigineuses, pour remonter bien plus loin à l'ombre des sapinières. Nous sommes partis trois jours pédaler dans cet immense espace naturel, mais ici les cols se succèdent les uns après les autres, et les possibilités de parcours semblent infinies. Le temps nous a manqué pour en découvrir plus. Mais comme l'a dit Jef, ce petit week-end pourra se renouveler tant les possibilités sont nombreuses.

Nous sommes partis à trois, Yvon, Jef et moi et dès notre arrivée à Villard de Lans, où nous sommes logés, nous sautons sur le vélo. L'hôtel on verra ce soir. Un petit parcours était prêt pour l'après-midi, pas trop long, pour se mettre en jambes, mais...

Direction Lans en Vercors. Là c'est plat, c'est le plateau. Un premier col, La Croix Perrin, puis descente jusqu'à Autrans en passant devant le tremplin olympique de 1968. On suit ensuite le Meaudret, cours d'eau dans les gorges ensoleillées du même nom, pour rejoindre ensuite la route de Villard de Lans. Mais d'abord le col de Liorin. Sur une petite route nous enchaînons sur 3 kilomètres, des côtes à 10, 12, 14, 18 et 21%. Ca pique dur ! les cuisses brûlent. Tout à gauche, plus rien dans la cassette et nous ne sommes pas encore au col. Ouf ! ça se calme. Au col, demi tour, la descente sur Corrençon est en terre (il faut parfois se méfier d'Openrunner, qui indique une route goudronnée). Bon quand même 900 m sur 44 Km pas mal pour se chauffer.

Retour à Villard à l'auberge des quatre montagnes, dans un décor très années soixante.

Demain le parcours sera plus ardu, mais demain c'est encore loin… Alors pour le moment nous dégustons une petite bière sur la place, très animée depuis la veille, avec le Vélo Vert Festival, une grande fête du VTT. Ambiance bien sympa et concert le soir.

Le lendemain, nous partons pour une plus longue étape qui nous mènera dans la vallée de l'Isère, avant de revenir par le col de Romeyere et les gorges de la Bourne. Pour l'heure, nous allons commencer par les descendre ces gorges. La route est creusée dans la roche ou en balcon au dessus de falaises impressionnantes.

Et on dégringole, et on en perd de l'altitude jusqu'à Pont en Royans, avec ses maisons suspendues, avant de rejoindre, le long de l'Isère, la voie verte qui s'étire jusqu'à Grenoble au milieu des plantations de noyers.

Nous quittons cette route agréable sans véhicules à moteur, pour rejoindre Saint Gervais. Casse-croûte au bord de l'Isère avant d'attaquer l'ascension du col de Romeyère. Depuis ce matin, nous avons fait 60 Km et à peine 300 m de dénivelée. 900 m plus haut culmine le col, montée sur 13 Kms par le canyon des Ecouges et au travers d'un tunnel de 500 m non éclairé. Enfin un tunnel ! Plutôt un boyau qui traverse la montagne. Je passe devant, j'ai un phare qui a une portée extraordinaire de 2 mètres. La traversée est un peu rock'n roll. Je longe la paroi sur ma droite car dès que je m'éloigne vers le milieu de la chaussée, je n'y vois plus rien. Les autres suivent tant bien que mal, accompagnant mes zigzags. Enfin la sortie. Encore 4 Kms et nous arrivons au sommet.

Jolie descente jusqu'à la Balme de Rencurel, avant de reprendre, à la montée cette fois, les gorges de la Bourne. Belle journée d'une centaine de Kms et 1600 m de dénivelée. Douche et 

Pour le dernier jour, nous partirons de la Chapelle en Vercors, haut lieu du maquis de la Résistance, rasé par l'occupant et reconstruit entièrement. Direction plein sud vers les cols de Rousset et de Saint Alexis aux paysages de calcaire tourmentés. Nous dévalons ensuite jusqu'à Vassieux, autre village martyre, avant d'escalader les cols de la Chau où se trouve le mémorial de la Résistance, du Chaud Clapier, de la Machine (celui là en descente) et enfin le col de Carri avant de revenir à la Chapelle. Belle journée, 60 Km et 1200 m de dénivelée.

Voilà les trois jours dans le Vercors qui s'achèvent avec, sur le chemin du retour dans le Diois, une belle fuite sur le circuit de refroidissement du fourgon. Mais après avoir vider nos gourdes dans le circuit et complété à une fontaine de village, nous sommes rentrés à Gap sans plus de problème.

A REFAIRE SANS MODERATION